Pourquoi la meuf du 16 porte CE pull (et pas un autre)

Le pull préféré des meufs du XVIème arrondissement de Paris ne se trouve pas dans un rayon Action, Tati ou Lidl.

Loin de la populace, jamais elle ne daignera se rabaisser à un tel achat à prix malin – trop déshonorant au regard de ses standards aristocratiques.

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Seul le plus beau, le plus cher, le plus raffiné, le plus inabordable, compte à ses yeux.

Il est donc hors de question de basculer dans la grivoiserie ostentatoire d’une Lacoste TN trop criarde.

(© Capture d’écran | Source gallica.bnf.fr / BnF | Nouvelle collection les Patrons favoris | Date: 1er janvier 1932)

Ainsi, la marque de pull-over préférée d’une bourgeoise de l’ouest parisien se nomme The Kooples.

Accessible à un certain nombre, elle n’est pas bon marché pour autant du fait de son prestige réputationnel.

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Pour vous l’offrir, vous devrez dès lors débourser un montant à trois chiffres selon votre taille.

Et inutile de vous dire que ce vêtement de luxe est loin d’être à la portée du budget de la plupart des « moins de 10 ».

Le prix (en francs) d’un pull-over de luxe des années 1930. (© Capture d’écran | Source gallica.bnf.fr / BnF | Fantasio : magazine gai | Date: 16 août 1933)

Si vous pensez appartenir à cette catégorie socio-professionnelle, vous pouvez vous rabattre sur les sweats de chez Zagig&Voltaire (une griffe tout aussi qualitative et tout autant appréciée par les « seizièmoises »).

Voire du Zara, dont les coupes épousent à la perfection le raffinement néo-bourgeois du XVIème.

Présentation de la nouvelle collection Z&V à Paris. Un outfit parfaitement adapté aux périodes hivernales. (© Capture d’écran | Chaîne de Zadig&Voltaire sur YouTube)

Pas trop chers, une ribambelle de modèles sont proposés au gré des saisons par la marque espagnole.

Vous n’avez qu’à piocher le mouton à cinq pattes en ne dépensant qu’une petite vingtaine d’euros par pièce.

Une barrière à l’entrée suffisamment basse pour ressembler un peu aux élégantes demoiselles du 16.